Louer son logement en direct : pas si facile !

Vous en avez assez de devoir payer des frais d'agence afin de louer votre logement ? Essayez de gérer vous-même et économisez ces frais qui représentent entre 4 et 10% des loyers perçus chaque année !

De plus en plus de propriétaires sont tentés de louer en direct leur logement. Cela dit, bien qu'économique, cette alternative présente aussi son lot de désagréments.

Une bonne connaissance des lois liées à l'immobilier est vivement recommandée

Tout d'abord, se passer d'un agent immobilier implique de faire son travail, donc d'y consacrer un temps considérable. Il vous faudra aussi consolider vos connaissances juridiques, pour éviter les problèmes de la recherche du locataire jusqu'à la gestion du bien.

En guise d'exemple, vous devrez savoir que la loi interdit de louer une surface inférieure à 9 m². Les divers diagnostics immobiliers (plomb, performance énergétique, ERNT, etc.) doivent aussi être tenus à jour afin que le logement rentre dans les normes.

Ensuite, vient le moment de rechercher le futur locataire et de la rédaction de l'annonce. Il faut choisir entre mettre son annonce dans un site gratuit ou payant (meilleure visibilité), puis il faudra sélectionner le bon profil parmi de nombreux dossiers et/ou candidats sans tomber dans la discrimination.

Outre cela, il faut aussi souligner que la loi interdit de demander un certain nombre de documents à votre locataire, et que les bailleurs hors-la-loi s'exposeront bientôt à une amende de 3 000 euros.

Ne soyez pas trop gourmand au niveau du loyer

Mieux vaut être légèrement en dessous du marché pour éviter la vacance locative et réduire le turnover. Louer plus vite évite le manque à gagner et conserver le locataire dans les lieux le plus longtemps possible vous évite d'avoir à recommencer la publicité, les visites, les diagnostics, les contrats...

Faire face aux impayés

Louer son logement en direct laisse aussi entendre que vous aviez pensé à tous les petits détails, comme le fait de prendre une assurance loyers impayés. Isabelle Coüetoux, directrice adjointe de l'Agence nationale pour l'information sur le logement (ANIL), de rappeler que « les impayés ne représentent encore que 3% du total des locations, mais ils progressent chaque année ». Pour cela, il faut généralement compter 2 ,5 % à 4 % de cotisation en moyenne, pour un contrat (parmi les meilleurs) pouvant couvrir au maximum 50 000 euros de loyers impayés, sans limitation de durée.

Maitriser vos charges

Pour finir, la bonne répartition des charges figure aussi parmi les principaux éléments à prendre en compte : un décret de 1987 précise ce que vous êtes en droit de réclamer à votre locataire (dépenses de gardiennage, frais d'entretien courants, chauffage et électricité des parties communes, etc.). Pour cela, pensez à demander conseil auprès des Adil (Agences départementales informations pour le logement).

Utilisez des outils adaptés

Outre cela, déclaration de revenus fonciers, rédaction de quittances, révision des loyers, régularisation des charges, etc., vous risquez de crouler sous les papiers. Les professionnels utilisent des logiciels de gestion locative. Ces logiciels font tous les documents automatiquement et les aide à rentabiliser leur temps.